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Rencontre avec Luca Abdel-Nour

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26 Jan 2022

Comment as-tu commencé à danser ?

J’ai commencé grâce à ma sœur qui faisait depuis longtemps de la danse, comme le hip-hop. Alors je m’y suis mis aussi. Puis j’ai lentement fait la transition vers la danse contemporaine et le jazz, etc.

Ce n’est que lorsque j’ai fait le Stage Darc en France que j’ai commencé la danse classique après avoir été convaincu par plusieurs professeurs de danse, comme Christopher Huggins.

Ma mère me disait depuis longtemps que je devrais essayer le ballet mais à ce moment-là, je croyais que le ballet était réservé aux filles. Je comprends maintenant que c’était un préjugé que j’avais en tant que jeune garçon, car en tant que garçon, on n’avais pas de vraie exposition à la danse classique en Égypte.

Selon toi, ta victoire a-t-elle un rôle à jouer auprès des jeunes égyptiens ? Agit-elle comme un symbole ?

J’espère vraiment que mon expérience au Prix de Lausanne inspire plus de jeunes égyptiens à croire en eux-mêmes et à poursuivre leurs rêves car on ne sait jamais où ceux-ci peuvent nous mener.

Si quelqu’un m’avait dit il y a 5 ans, au moment où je commençais tout juste à prendre le ballet au sérieux, que je serais lauréat du Prix de Lausanne, et que je travaillerais dans une des meilleures compagnies au monde, je ne l’aurais pas cru.

Je crois que c’est parce que je n’avais jamais vu un Égyptien le faire avant !

Je veux vraiment montrer aux jeunes danseurs égyptiens et arabes qu’il est possible de réaliser ses rêves, quelles que soient ses origines. Et cela peut s’appliquer en fait à tous les domaines, pas seulement la danse.

Comment as-tu vécu l’engouement particulier de la presse autour de ta victoire ?

Tout d’abord, c’était très bouleversant. J’étais sous le choc de gagner le Prix. J’étais aussi sous le choc de recevoir beaucoup d’attention de la part des médias, en particulier des médias égyptiens.

Malheureusement, une partie de l’opinion du public égyptien à propos d’un garçon qui danse du ballet n’est pas toujours positive. Heureusement, il y a aussi une autre partie vraiment qui m’a soutenu.

J’ai donc décidé de me concentrer sur mon propre chemin et de ne pas laisser cette négativité m’affecter.

Y a-t-il quelque chose dont tu sois particulièrement fier concernant ta carrière ?

À vrai dire, je ne suis qu’au début de ma carrière… Mais, je suis fier d’avoir cru en moi, d’avoir su m’adapter à mener une vie indépendante à un très jeune âge malgré les difficultés, parfois le mal du pays et le manque de ma famille.

Je suis aussi fier de ma performance au Prix de Lausanne. J’ai travaillé très dur pour y arriver, avec mes professeurs de l’Académie de Danse de Zürich.

Je crois que ce dont je suis le plus fier c’est d’avoir fait de ma passion mon métier d’aujourd’hui.

Est-ce que ton apprentissage à la Compagnie Junior du Dutch National Ballet répond à tes attentes ?

Depuis les deux dernières années à l’Académie de Danse de Zürich, je rêvais d’intégrer la Junior Company du Dutch National. Et finalement, j’y suis, et c’est encore un rêve.

La formation est incroyable, j’aime l’atmosphère de la compagnie.

J’adore aussi prendre des cours avec la compagnie principale, c’est amusant et surtout stimulant. Je peux apprendre de danseurs qui ont beaucoup plus d’expérience que moi. Je trouve que cette expérience incroyable dépasse vraiment toutes mes attentes.