Luca Masala

Directeur de l’Académie Princesse Grace, Monaco
Membre du jury international du Prix de Lausanne 2016

Quel est votre rôle préféré?

Mon rôle favori est celui d’Armand dans la « Dame aux Camélias » de John Neumeier.

Quel est votrechorégraphe préféré?

Je n’ai pas un chorégraphe préféré mais plusieurs chorégraphes ont été importants pour moi durant ma carrière comme John Neumeier.

Quelle est votre plus grande réussite?

Je dirais qu’aujourd’hui en tant que Directeur, ma plus grande fierté c’est la réussite de mes élèves diplômés. En tant que danseur, ma plus grande réussite a été d’avoir pu toucher au moins une partie du public et de leur avoir transmis des instants de bonheur.

Pouvez-vous raconter une anecdote ou un moment gênant pendant votre carrière de danseur?

C’était durant une opérette que je dansais en Allemagne. Pendant une danse de couple que je dansais avec ma soeur, j’ai été pris d’un énorme fou rire que j’ai vainement essayé de cacher. Je n’y suis apparemment jamais arrivé car après le spectacle j’ai terminé dans le bureau du Directeur.

Quelle était votre plus grande crainte en tant que jeune danseur?

Ma plus grande peur a toujours été d’arriver en retard à un spectacle.

Quel est votre conseil aux candidats du Prix de Lausanne 2016?

Soyez vrai, soyez vous-même car c’est votre singularité qui fera la différence.

En 1981, Luca Masala étudie à l’École de la Scala de Milan, puis en 1986 à l’École de l’American Ballet à New York et enfin en 1988, à l’Académie de Danse Classique Princesse Grace à Monaco.

A l’âge de 17 ans, il intègre le Royal Ballet des Flandres alors dirigé par Robert Denvers, où il reste trois ans. Il y interprète les rôles dans les ballets de Balanchine, Béjart, Nureyev, Tudor, Violette Verdy, Flindt… Puis il travaille un an avec Pierre Lacotte au Ballet National de Nancy où il interprète les rôles principaux dans les chorégraphies de ce dernier mais aussi dans celles d’Antonio Gades, José Limón, Jirí Kylián, Ulysses Dove, George Balanchine.

En 1992, il part en Allemagne au Staats Theater Wiesbaden sous la direction de Ben van Cauwenbergh où il participe à plusieurs créations telles que Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes, Casse-Noisette ainsi que de nombreuses pièces abstraites. Il travaille également avec Peter Schaufuss pour sa Sylphide.

En 1995, il rejoint le Bayerisches Staatsballett à Munich sous la direction de Konstanze Vernon en qualité de danseur invité. Un mois plus tard, il intègre la compagnie. Son répertoire comprend les chorégraphies d’Hans van Manen, Jirí Kylián, John Neumeier, William Forsythe, Mats Ek, Patrice Bart, Yuri Vamos… Il participe à de nombreuses créations et enregistrements vidéo. Il danse dans des théâtres prestigieux comme le Kirov, la Scala de Milan, le San Carlo de Naples, le Teatro Massimo de Palermo…

En 2000, il rejoint le Ballet du Capitole de Toulouse, sous la direction de Nanette Glushak. Il y interprète la plupart des rôles principaux du répertoire classique et contemporain et est souvent invité à danser dans des compagnies étrangères.

À la fin de sa carrière de danseur, il devient maître de ballet au Ballet du Capitole à Toulouse où il assiste dans leur travail des chorégraphes tels que Nanette Glushak, Michel Rahn, Jacopo Godani, Mauricio Wainrot, Davide Bombana, Patrick Delcroix, Twyla Tharp.

Il fait l’expérience de chorégraphe avec des ballets tels que: Sang mêlé, La Lamentation du Christ , Nougaro et Les Sept Péchés capitaux. Il donne également des cours au Ballet National du Canada, Stuttgart Ballet, Scottish Ballet, Ballet du Capitole, Ballet de Vienne. Il crée un groupe de dix danseurs du Ballet du Capitole (Les Solistes du Capitole) pour lequel il organise des soirées dansées en Espagne, en Italie et en France. Il est chorégraphe et assistant à la mise en scène du régisseur Pet Halmen pour la création de Faust à l’Opéra National de Paris (2010).

En 2009, il est nommé Directeur de l’Académie Princesse Grace à Monaco. Il reçoit le prix « Giuliana Penzi » pour sa carrière et le “Premio Roma 2011 Jia Ruskaja”. Le 19 novembre 2011, il est nommé par S.A.S. le Prince Souverain, au grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite Culturel.